Mouvement dual, la reconnaissance implique à la fois de reconnaître l’autre et de répondre à sa demande d’être reconnu. Cette dernière est bien celle qu’appellent les professionnels de la petite enfance depuis nombre d’années, et est indissociable du sens, de l’intérêt et du plaisir qu’ils placent dans leur métier au point de le confondre avec leur dignité.
On le sait ! Être éducatrice, auxiliaire, etc. n’est pas une profession comme une autre. Elle touche à l’humain, et plus encore, à sa forme la plus vulnérable et la plus précieuse, celle de la petite enfance, et demande à mobiliser, au-delà de l’intelligence émotionnelle, ce qu’il y a de plus singulier et profond en soi. De ce fait – et certainement plus que pour tous autres domaines − la reconnaissance de ces métiers sont essentiels, car sans ce stimulus générateur de désirs et d’envies, comment répondre au mieux aux tout-petits ?
Si les acteurs économiques, politiques et institutionnels reconnaissent volontiers l’importance de multiplier l’accès aux modes d’accueil tant pour la conciliation de la vie professionnelle et familiale que pour lutter contre les inégalités ou encore pour favoriser le bien-être de l’enfant – au point d’appeler en ce sens à la mise en place d’un service public de la petite enfance (SPPE) − ils tardent à nourrir le substrat, la base nutritive de l’accueil, et en oublient dès lors l’essentiel, la reconnaissance des professionnels alors même que 10 000 d’entre eux manquent toujours à l’appel.
Résorber une telle pénurie en personnel passe certes par des dispositions et des mesures en termes de recrutement, d’amélioration des conditions de travail, etc., mais surtout par une reconnaissance d’une autre nature ! Celle d’un accès large et facilité à une formation initiale de qualité comme à la formation continue diversifiée. Parce que depuis plusieurs décennies, les recherches scientifiques offrent une vision revisitée du petit enfant − plus autonome, actif, aux compétences et capacités multiples − les professionnels doivent plus que jamais être conscients et informés des enjeux et des défis qui se jouent entre 0 et 6 ans, et ce même si la France, contrairement à une approche européenne, maintient un clivage et une vision non intégrée entre les 0-3 ans et les 3-6 ans.
Dès lors, la Reconnaissance devient inséparable de la Connaissance, qui elle-même invite à de nouvelles pratiques − sans cesse croissantes et à renouveler !
Connaissances et Nouvelles Pratiques sont donc les propositions que Petit 1® fait en 2024 à tous les professionnels de la petite enfance, ceux qui accompagnent les tout-petits au quotidien au sein de structures d’accueil comme ceux qui inventent et proposent des réponses inédites à leurs besoins pour qu’enfin les métiers de la petite enfance fassent grandir la qualité de l’accueil !